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Balbuzard – le scoutisme : une école de responsabilités

1. Présente-toi en quelques mots 

Je m’appelle Aurélien, Balbuzard pour les scouts. J’ai 30 ans, j’ai fait partie du groupe Navigateurs, à Marseille durant mes 21 dernières années.  Actuellement je suis le coordinateur national de la branche éclais, et formateur Mafeking. Je vis actuellement sur Limoges.

2. Quel est ton parcours dans le scoutisme ?

J’ai commencé en tant que louveteau à 7 ans, je suis passé chez les éclaireurs à 12 ans jusqu’à mes 18 ans. Par la suite j’ai voulu continuer dans le scoutisme et en apprendre une autre facette, celle d’être chef. J’ai fait mes deux premières années de chef aux louveteaux, puis les trois suivantes aux éclais. Je suis retourné faire chef louveteau l’année d’après car il y avait des besoins, cette année-là j’ai aussi été coordinateur de province. Par la suite j’ai continué mon chemin en tant que chef de troupe pour les trois années suivantes. Aujourd’hui, je suis le coordinateur National de la branche éclaireur.

3. Qu’est-ce que tu préfères dans le scoutisme ? 

L’amitié, les valeurs que l’on partage, la vie en patrouille et plus tard en maîtrise. Le fait de responsabiliser des jeunes qui ne s’en sentent pas encore capable et qui finalement le deviennent et s’étonnent eux-même d’y arriver.

Le scoutisme est réellement un système éducatif pour les jeunes, il prépare à la vie d’adulte !

4. Qu’est-ce que le scoutisme t’a apporté ?

Wahou… par où commencer…
Le scoutisme a changé ma vie, il m’a permis d’être dans un cadre sécurisé et sécurisant, rempli de bienveillance. Ça m’a appris le sens des responsabilités, donné des exemples à suivre. Une confiance imméritée ainsi que de l’amour et un pardon à chaque fois que je sortais du bon chemin. L’occasion de me forger un caractère et une mentalité. Par-dessus tout, l’occasion pour moi d’être bien entouré le samedi au lieu de faire n’importe quoi dans les rues. Sans les scouts j’aurais fini en prison ou mort. 

5. Comment aimerais-tu servir dans le futur ? 

En tant que formateur pour l’instant, espérant devenir instructeur un jour. Le service et la formation n’est jamais terminé, je me rendrai disponible là où il y a des besoins.

6. Quel est ton meilleur souvenir chez les scouts ?

Construire une plateforme dans les arbres au camp 2010 et y dormir en patrouille. – mon raid 1ère classe sous la neige – Week end HP où l’on a tué et mangé des poules– Voir les jeunes heureux de vivre l’aventure scoute – tant d’autres … 

7. Qu’est-ce que le scoutisme t’a apporté dans ta vie de chrétien ?

L’habitude des responsabilités, l’humilité, le fait de tenir ses engagements. Le vrai sens du service, non pour être vu mais pour être utile.

8. Quelque chose à partager ? Exprime toi ….

J’ai longtemps réfléchi sur le sens du mot « servir », pourquoi servir, dans quel but et avec quel état d’esprit ?
Le service va de paire avec le mot besoin ; il y a un besoin, (il manque une personne pour faire le ménage, pour la vaisselle …) donc on cherche des personnes prêtes à servir, prêtes à combler, compenser ce besoin. J’aime bien imager une route qui aurait un gros trou au milieu. Dans cet exemple-là, il y a un besoin qui est celui de boucher ce trou afin que tout roule correctement.
Beaucoup veulent servir seulement si le service les met en avant, en lumière, mais assez souvent on ne trouve personne car c’est parfois des services qui ne sont pas en lumières, qui prenne du temps, de la réflexion, de l’énergie et qui pourrait être qualifié de « tâche ingrate ». Beaucoup veulent servir mais que dans des domaines qui les intéressent même s’il n’y a aucun besoin dans ce qu’ils veulent faire ! On trouvera plus facilement des personnes qui accepte d’aider pour faire l’accueil ou bien emmener des plats plutôt que pour rester à la fin pour passer le balai et nettoyer les toilettes.
Pour reprendre mon image de la route abimée, lorsque l’on veut servir à tout prix même quand il n’y a pas de besoin, on fait une bosse sur la route. Alors que le besoin réel est de boucher le trou !
Le service n’est pas toujours agréable, voilà pourquoi il faut se demander pourquoi est-ce que je sers ? Qui je sers ? Dans le scoutisme, en étant chef, je sers Dieu auprès des jeunes, là où le besoin se fait ressentir.
Si personne n’avait servi en tant que chef quand j’étais ado, je ne serais pas là aujourd’hui.